Le français, ce n'est pas que de la grammaire et d'interminables dictées comme certains l'imaginent, c'est aussi le plaisir de jouer avec la langue, les lettres et l'imagination. C'est pourquoi dès cette année, chaque élève aura la possibilité de jouer et sûrement de gagner...Quoi?
On peut gagner des lots ? Oui, oui je t'assure, c'est pas du "bluff" !
En classe: Jeu des charades littéraires
En 3ème, je vous propose des charades, complexes bien sûr. Vous pouvez aussi en proposer et mettre vos camarades au défi. La récompense sera un lot de livres jeunesse de votre choix (format poche) .
Vous mettrez vos réponses dans la boite charade 3ème installée en salle 18, n'oubliez pas de mettre votre nom et votre classe. Notez que je relève les réponses tous les vendredi après-midi.
semaine | charade | réponse | le gagnant |
9/11 au 15/11/09 |
Mon 1er épaissit la sauce à votre guise Mon 2nd est une marque de secret Mon tout a « vécu » aux Charmettes. |
Mon premier est un roux: il s'agit de cuire ensemble beurre et farine formant une base pour la création d'une sauce. Mon second est un sceau : la cire utilisée pour sceller les lettres. Mon tout est un auteur: Jean-Jacques Rousseau. |
3B : Baptendier Nathan 3D: Boissier Nathan |
16/11 au 27/11/09 (charade grippée !) |
Mon 1er
est ce que réalisent des braqueurs. Mon 2e est le fruit d’une division. Mon 3ème est éteint en anglais. Mon tout connaît bien les situations d’échecs. |
Mon premier est un "casse". Mon second est une part. Mon troisième est la position "off" en anglais. Mon tout désigne un célèbre joueur d'échec: Kasparov. |
3B: Rogriguez Carla. 3D: Boissier Nathan |
30/11 au 6/12/09 |
Mon premier est un brie reconnu. Mon second permet d'ouvrir toutes les portes. Mon troisième nous oblige à changer de calendrier. Mon tout veut montrer la réalité de son époque. |
Mon premier est le brie de Meaux. Mon second est un passe. Mon troisième est est l'an. Mon tout est Maupassant. |
3B: Farin Estelle 3D: Grivel Charlotte |
7/12 au 20/12/09 |
Mon premier sert à briser la glace. Mon second est synonyme de "pleuvoir des cordes". Mon tout est un peintre célèbre. |
Mon premier est un pic. Mon second est "pleuvoir à seaux". Mon tout désigne Picasso. |
3D: Bruet Corentin 3B: Pas de réponse! |
Vacances de Noël ! | Bonnes fêtes... | et bonne année 2010 ! | |
04/01/10 au 08/01/10 |
Mon premier désigne une masse de cheveux que l'on ne parvient pas à coiffer. Mon second se dit quand on perd à la pétanque. Mon tout désigne le seul jour de l'année où tu peux être roi. |
Mon premier est un épi. Mon second est fanny. Mon tout est l'épiphanie. |
3B: Rodriguez Carla 3D: Bruet Corentin |
du 11/01 au 17/01 |
Mon premier est une préposition de lieu . Mon second est une note de musique. Mon troisième est un synonyme de fermé. Mon quatrième est le contraire de guerre. Mon cinquième est le participe passé de "dire".
Mon tout est une œuvre collective qui traite de toutes les connaissances |
Mon premier est "en". Mon second est "si". Mon troisième est "clos". Mon quatrième est "paix" mon cinquième est "dit". mon tout est "ençyclopédie". |
3D: Perrier Marion
3B: Farin Estelle |
du 18/01/10 au 29/01/10 |
Mon premier est une pierre qui coupe le feu du rasoir et qui sert aussi de déodorant. Mon second sert à cuire les aliments. Mon troisième est synonyme de mentir (parfois). Mon tout est un auteur célèbre qui faisait partie du projet "Moi aussi, j'peux lire des classiques, non mais... " |
De nombreux lots à gagner ! Concours réservé aux 9-15 ans |
Vous avez vraiment de la chance : vous allez écrire une histoire et
vous n’avez même pas besoin d’imaginer le début. Laurent Gaudé, l’un des meilleurs écrivains d’aujourd’hui, l’a fait ! Pour la suite, c’est à vous de jouer : creusez-vous la
cervelle, écrivez, raturez… “Quelque chose se prépare, semble-t-il, quelque chose d’obscur…” Mais quoi ? À vous de voir ! |
Le Sursaut de Laurent Gaudé
Cela faisait cinq jours que le vieil homme s’était alité. Il était si maigre que sa fille, Jeanne, qui lui donnait à manger deux fois par jour d’un
simple bol de soupe, arrivait à le relever d’une seule main pour lui porter la cuillère aux lèvres.
Le vieux Fosquin devait avoir dans les soixante ans. L’imminence de sa mort ne surprit personne au village. Ses trois fils avaient pris l’habitude de revenir le soir des champs en posant toujours
la même question à leur sœur : “Alors ?” Et tous les soirs, Jeanne faisait signe de la tête que non. Le temps passait et le vieil homme ne voulait pas mourir. Il continuait à perdre ses
forces, à maigrir, mais il tenait.
Au bout de dix jours, les habitants du village finirent par trouver cela presque inconvenant. On avait
déjà fait venir le curé deux fois pour l’extrême-onction et même si personne n’aurait osé le dire, il en était beaucoup pour penser que le vieux Fosquin devait lâcher prise et accepter de
“passer”. D’autant qu’il y avait des bruits, de plus en plus pressants, qui disaient que la guerre était pour bientôt. Il n’y aurait pas de place dans ce monde de tourments et de lutte pour les
vieillards moribonds.
Puis, au premier jour du mois d’août, ce fut la mobilisation. Le tocsin sonna. Le village fut en ébullition. Dès les jours
suivants, la saignée commença : les hommes quittaient leur champ, laissant à leur épouse ou à leurs fils – de grands gamins dégingandés au regard ahuri – la responsabilité de la ferme. Ils
montaient dans des trains ou des charrettes qui les emmenaient plus au Nord. Ils disaient au revoir de la main, le visage inquiet et les gestes lents. Tout le village plongea dans le silence et
la première nuit sans les hommes fut froide comme un courant d’air.
Jeanne pleura longtemps dans la cuisine. Les trois frères étaient partis. Elle restait là, avec la ferme trop grande et le vieux père qui
ne voulait pas passer.
Lorsque l’heure du souper fut arrivée, elle monta dans la chambre avec un bol chaud de soupe de pommes de terre. Le vieil homme
lut peut-être ce qu’elle avait dans les yeux car au moment où elle s’en alla, après lui avoir donné trois cuillerées et essuyé le menton, il se redressa et murmura :
− Je serai encore utile.
Jeanne crut qu’il parlait de la ferme, de l’absence des trois garçons qu’il allait falloir combler aux champs et elle
sourit tristement. Elle ne répondit rien car elle ne voulait pas le blesser mais à cet instant, elle pensa que le plus utile serait de mourir car cela, au moins, la libérerait d’une tâche. Elle
s’était trompée, le vieux ne parlait pas des champs. Il savait bien qu’il n’aurait plus la force de tenir une faux ou de bêcher. Mais il sentait que quelque chose se préparait, quelque chose
d’obscur qui l’attendait.
Étrangement, pendant les semaines qui suivirent, son état ne cessa de s’améliorer.
C’est à cette époque que tous les villages de la région se mirent à bruisser de rumeurs surprenantes. On disait que, la
nuit, le bois des capucins était traversé de hurlements qu’aucun paysan ne parvenait à identifier… Certains avaient vu une bête étrange boire à l’étang de Berriche… Le bétail d’un hameau avait
été éventré…
Le canon grondait toujours, mais la terreur qui montait des terres d’Artois n’avait rien à voir avec la crainte d’une
offensive allemande. Les rumeurs finirent par arriver jusqu’aux fermes de Poichagne. Comme partout ailleurs, les femmes les commentèrent avec un mélange de peur et de jubilation. Le vieux Fosquin
demanda à ce qu’on lui explique ce qui causait pareille agitation. Sa fille lui rapporta les récits qu’elle avait entendus en lui épongeant le front et en lui lavant les avant-bras. Le vieux
Fosquin se raidit. Ses yeux brillaient comme ceux d’un chat dans la nuit. Il avait le teint pâle et les lèvres tremblantes.
− C’est pour ça, dit-il.
Sa fille prit peur. Elle lui demanda avec un ton poli d’infirmière :
− C’est pour ça quoi, père ?
La réponse la laissa sans voix. Le vieil homme la regarda droit dans les yeux et lui dit :
− C’est pour ça que je ne meurs pas.
[à vous d'écrire la suite…]Etude de bandes annonces "Sleepy Hollow" et "Le pacte des loups" pour faire venir l'inspiration.
ATTENTION : vous devez avoir moins de 16 ans au 11 décembre 2009. Si vous envoyez votre texte par voie postale, vous disposez au maximum d'une copie double petit format (16,5 x 21,5) pour écrire la suite de cette histoire. Vous n'êtes pas obligés de la remplir entièrement, mais vous n'avez pas le droit de la dépasser. Merci d'utiliser de l'encre noire. Bonne chance !
Ce concours bénéficie du parrainage du ministre de l'Education nationale
|
Je connais |
- le vocabulaire juste et précis à employer dans ce travail. /1 - un niveau de langue adapté. /1 - Je construis des phrases complexes correctes. /2 - les connecteurs logiques à utiliser. /1 - la conjugaison juste des verbes. /1 - le respect des temps du récit. (ici: système des temps du passé). /2 |
Je sais |
- que mon texte est destiné à des lecteurs (Jury du concours) /1 - l'importance accordée à l'orthographe. /2 -rédiger un texte bref, cohérent, construit en paragraphe en respectant la consigne: une suite de texte. /3 |
Pilier 7 - Je fais preuve d'autonomie et d'initiative.
Je sais |
- m'appuyer sur des méthodes de travail. (consulter un dictionnaire) /2 -identifier, expliquer, rectifier une erreur. /2 -développer ma persévérance. /2 |