Qui suis-je dans ce monde ? Séquence 3ème

Outil de la langue : La modalisation

Vous venez d'apprendre la différence entre "objectif" et " subjectif". Vous avez compris que la "modalisation" intervient dans ce qui relève du "subjectif".

"20 novembre 1981

Pour moi, le réalisme tente de capturer l’apparence à partir d’un éventail de sensations qu’elle éveille en moi. Mon dernier triptyque par exemple, et quelques autres toiles peintes après avoir relu Eschyle, est une tentative de saisir les images des sensations que certains épisodes ont créés en moi.

Je ne pourrais pas peindre Agamemnon, Clytemnestre ou Cassandre, ce qui supposerait un tout autre genre de peinture historique alors que tout est déjà dit et fait. J’ai donc essayé de créer une image à partir de ses effets que je ressens au plus profond de moi. Peut-être que le réalisme dans son expression la plus profonde, est-il toujours subjectif. Parfois, lorsque je regarde de l’herbe, j’ai envie d’en arracher une touffe et de la replanter au milieu d’un cadre. Bien sûr, cela ne pourrait pas marcher, nous sommes à juste titre obligés d’inventer des méthodes poussant la réalité à agir comme une force en soi sur notre système nerveux, sans pour autant perdre de vue l’objectivité du modèle."

Lettre de Francis Bacon à Michel Leiris.

J’ai enlevé le masque et me suis vu dans le miroir…
J’étais l’enfant d’il y a tant d’années…
Je n’avais pas du tout changé…

Voila l’intérêt qu’il y a à savoir ôter le masque.
On est toujours l’enfant,
Le passé qui demeure,
L’enfant.

J’ai enlevé le masque, et puis je l’ai remis.
Comme ça c’est mieux.
Comme ça je suis le masque.

Et je retourne à la normale comme on arrive au terminus.

*

Depus a máscara e vi-me ao espelho…
Era a criança de há quantos anos…
Não tinha mudado nada…

É essa a vantagem de saber tirar a máscara.
É-se sempre a criança,
O passado que fica,
A criança.

Depus a máscara, e tornei a pô-la.
Assim é melhor.
Assim sou a máscara.

E volto à normalidade como a um términus de linha.

18-8-1934

***

Fernando Pessoa (1888-1935) – Álvaro de Campos – Anthologie essentielle (Chandeigne, 2016) – Traduit du portugais par Patrick Quillier.

« En décembre 2008, un gars découvre un jour que toute sa vie est dévoilée à la Une d’un magazine !!! Les journalistes voulaient simplement attirer l'attention sur le fait que sur le net on n'est pas toujours aussi anonyme qu'on le pense et ils avaient « surfé » à la recherche d’informations sur ce jeune – choisi tout à fait au hasard ! De quoi faire frémir, non ? »

# Découvre l' histoire de Marc, raconté par Le Tigre :

Tu peux ouvrir le document au format PDF : il sera plus accessible à la lecture. Les questions suivent l’ordre chronologique du document.

1. Qu’est-ce qu’un portrait Google ?

2. Que craint le journal Le Tigre au début de ses recherches ? Pourquoi ?

3. Qu’est-ce que FLirck ?

4. Retrace le portrait de Marc  en réalisant un schéma.

5. Jusqu’où est allé le journaliste ?

6. Le dernier paragraphe est ironique. Pourquoi ? Explique cette ironie en quelques lignes ?

# Et toi ? # Quelles traces as-tu laissées sur Internet ?

Entre ton identité sur un moteur de recherche sur les per­sonnes 

# Comprendre comment et pourquoi nos données valent plus que l'or :

Des idées ?

# Atelier : # création d'un avatar

• Hexatar : Un outil simple et rapide. Vous n’avez pas besoin de vous inscrire. Vous allez pouvoir personnaliser pas à pas votre avatar.

• Face.co permet de personnaliser beaucoup plus votre personnage.

• FaceYourManga vous permet de créer un avatar « façon manga ».

# Vers l 'internet Libre : https://diasporafoundation.org/

« Face à Facebook on va avoir Diaspora. Face à Twitter, il y a Mastodon. Face à Youtube, on va avoir PeerTube. Les alternatives sont là, mais pour qu'elles fonctionnent il faut du monde dessus. »

Des internautes s'amusent à prendre des photos de leurs mains tenant un téléphone devant des oeuvres d'art : ils créent "le museum of selfies". Découvre leurs réalisations !